Ce qu'il faut changer dans la prochaine réforme
On ne compte plus les rapports sur la médecine du travail, préludes à une réforme imminente. Le Pr Paul Frimat, l'un des auteurs du rapport sur la réforme de 2004, débat avec le Dr Alain Carré, de l'association Santé et médecine du travail.
Quel bilan dressez-vous de la réforme de 2004 des services de santé au travail ?
Paul Frimat : Comme nous l'avons écrit dans notre rapport (voir " A lire ", page 54), le bilan est mitigé, notamment au regard des défis à relever tels que les troubles musculo-squelettiques ou le maintien dans l'emploi des salariés vieillissants. Mais je veux mettre en avant trois aspects positifs. Tout d'abord, l'inscription de la santé au travail dans la santé publique. Les services de santé au travail (SST) ne sont plus des gestionnaires de visites médicales, mais des acteurs des politiques de santé. Ensuite, l'action en milieu de travail, avec 150 demi-journées au minimum, est devenue une réalité. C'est en tout cas une priorité pour les services que nous avons rencontrés et les chiffres révèlent une augmentation du temps passé par les médecins en entreprise. C'est sans doute le signe le plus évident du mouvement enclenché par la réforme, y compris jusque dans les très petites entreprises, avec de véritables projets de santé au travail. Enfin, dans les services, la pluridisciplinarité a progressé. S'il faut encore innover, inventer de nouveaux métiers, " déléguer ", il n'y a plus de rejets comme...
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