
La réforme impossible de l'Inspection du travail ?
En butte à l'hostilité des agents, la réforme de l'Inspection du travail a été repoussée par le Parlement. Jean-Denis Combrexelle, directeur général du Travail1 , et François Stehly, inspecteur et expert du sujet pour la FSU, exposent leurs points de vue.
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Au moment du bouclage de ce numéro, nous avons appris que Jean-Denis Combrexelle quittait la direction générale du Travail et était remplacé par Yves Struillou. Voir aussi page 10.
Michel Sapin, le ministre du Travail, s'est engagé à représenter sa réforme de l'Inspection du travail au Parlement le plus tôt possible. Quels sont les objectifs du gouvernement à travers ce texte, qui va notamment déboucher sur l'intégration du corps des contrôleurs du travail dans celui des inspecteurs ? Pourquoi une telle hostilité à un texte intitulé "Pour un ministère plus fort" ?
Jean-Denis Combrexelle : La réforme repose d'abord sur une volonté politique. Notre société, le monde du travail ont besoin d'un ministère fort. Les représentants des salariés aussi. Cela ne concerne pas uniquement l'Inspection du travail, mais tout le ministère, c'est-à-dire l'emploi, la formation professionnelle et, bien évidemment, le travail, à travers notamment l'Inspection. Un ministère fort est un ministère qui concilie l'échelon de proximité - l'action à l'échelon local reste l'une des premières caractéristiques de l'Inspection du travail en France - avec d'autres échelons territoriaux adaptés aux entreprises de taille régionale ou nationale. Un ministère fort est un ministère qui prend en compte la complexité croissante des relations du travail. Les problématiques de santé et de sécurité...
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