
Un regard en prise avec l’humanité du travail
Documentariste, Eric Guéret se distingue par l’attention portée dans ses films à celles et ceux qui travaillent, en s’effaçant au profit de leur parole, de leurs actions. Ce qui lui a permis de rendre compte de la crise que traversent de nombreux métiers.
Aux urgences, deux internes referment d’une main tremblante une plaie béante sur la jambe d’un patient. Au sein d’un Ehpad, une aide-soignante, vêtue d’une combinaison intégrale et d’un masque, s’occupe d’un résident pendant la crise du Covid. Dans une aciérie, des ouvriers se mobilisent pour surseoir à la fermeture de leur usine. Avant de monter sur son tracteur, un agriculteur enfile des gants pour « empogner » le bidon de produits chimiques qu’il va épandre sur ses cultures.
De Premières urgences à La mort est dans le pré, en passant par Vieillir enfermés et Le feu sacré, et bien d’autres documentaires, le réalisateur Eric Guéret trace depuis trente ans un sillon singulier dans le paysage médiatique : « Les femmes et les hommes au travail, il n’y a rien de plus beau à filmer. Même s’il est pénible, même s’il abîme la santé et tue, il y a autre chose dans le travail, qui nous définit. C’est ce que j’essaie de saisir, notamment en m’intéressant aux luttes sociales. »
Tout commence à Canton, en Chine, dans une usine de fabrication d’automobiles Peugeot. Jeune diplômé de l’école Louis-Lumière, où il a suivi une formation de chef opérateur, Eric Guéret filme pendant trois mois le...
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