© Adobe Stock
© Adobe Stock

Repères pour négocier le télétravail

par Laurence Théry, directrice Cindy Lemettre, Chargée de mission de l’Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail (Aract) Hauts-de-France / octobre 2021

C’est le sujet de la rentrée pour nombre d’employeurs : trouver un accord avec les organisations syndicales pour aménager l’activité à distance. Cela ne s’improvise pas. Voici quelques éléments à prendre en compte pour préserver la qualité du travail et la santé.

Lorsqu’ils engagent une négociation sur la pérennisation du télétravail au-delà de la période exceptionnelle de crise, les responsables des ressources humaines et les représentants du personnel disent se heurter à trois difficultés majeures. La première est d’ordre méthodologique. Par quoi commencer ? Comment identifier les activités « télétravaillables » et articuler travail sur site et à distance ? Quelles sont les obligations légales concernant les lieux, la prise en charge des coûts, le matériel, etc. ?
La seconde porte sur les risques liés à la perte de proximité physique dans les relations de travail. Car celle-ci remet en cause les fonctionnements collectifs existants, notamment ceux qui reposent sur l’oral. Elle bouleverse la culture managériale. Cette distance est souvent source d’appréhensions, tant chez les dirigeants, qui craignent que le sentiment d’appartenance à l’entreprise des collaborateurs et l’identité au travail se perdent, que chez les salariés, qui redoutent de ne plus avoir le même accès à des ressources essentielles : informations, entraide, soutien social.
La troisième difficulté tient au renforcement de l’individualisation du rapport au travail. Parce...

Nous sommes heureux que vous aimiez nos contenus.
Vous ne possédez pas d'abonnement à Santé & Travail.

Abonnez-vous pour accéder aux contenus numériques.

Découvrez nos offres à destination des étudiants et des institutions.

Abonné-e : Connectez-vous