Risque industriel : où en est-on sept ans après AZF ?

par François Desriaux / octobre 2008

A la veille du procès de la catastrophe d'AZF, à Toulouse, le nouveau président de l'Union des industries chimiques (UIC), Bernard Chambon, débat du risque industriel avec Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT.

Sept ans après l'explosion d'AZF, pensez-vous que toutes les leçons ont été tirées de cette catastrophe et qu'avec la loi Bachelot adoptée en 2003, le risque industriel est maîtrisé aujourd'hui ?

Bernard Chambon : Nous avons tous été marqués par le drame d'AZF, et ma première pensée va aux victimes. La sécurité est la première priorité de l'industrie chimique, pour ses personnels, mais aussi pour les riverains de ses sites et ses clients. Les accidents sont rares, mais ils nous rappellent que, malgré les procédures existantes, la maîtrise des risques nécessite que nous nous engagions sans relâche dans une démarche de progrès. La création à Toulouse de l'Institut pour une culture de la sécurité industrielle est une des traductions de cet engagement.

Très vite après l'accident, nous avons travaillé aux côtés des pouvoirs publics. Cela a débouché sur la loi Bachelot, avec des mesures majeures comme la création des comités locaux d'information et de concertation (Clic), le renforcement des prérogatives des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sur les sites classés Seveso II et la mise en oeuvre des plans de prévention des risques technologiques...

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