
Les risques reprotoxiques en procès aux Pays-Bas
Les ex-ouvrières d’une usine néerlandaise fabriquant du Lycra ont gagné le premier set d’une bataille judiciaire contre leur employeur, la société DuPont. Un pas vers une indemnisation des maladies professionnelles causées par l’exposition à une substance chimique.
Le 7 juillet 2022, le tribunal de Dordrecht, petite ville à une vingtaine de kilomètres de Rotterdam (Pays-Bas), a rendu un jugement très attendu dans le procès intenté par quatorze ouvrières, soutenues par la principale confédération syndicale du pays, la FNV1
, contre leur ancien employeur, la société DuPont. Elles travaillaient dans une usine du géant de la chimie, à Dordrecht, qui fabriquait des fils Lycra et ont été exposées pendant des années à un solvant utilisé dans le processus de production : le diméthylacétamide (DMAc), une substance toxique pour la reproduction.
Ce jugement de première instance, dans une argumentation très développée, établit la responsabilité civile de DuPont concernant les conséquences de l’exposition et représente un premier grand pas vers l’indemnisation des victimes (on compte aussi un homme dans le collectif des « anciennes » de l’usine). Leur santé reproductive a été profondément affectée : problèmes de fertilité, troubles de la menstruation, fausses couches, lésions cérébrales chez certains enfants. Romy Hardon, 63 ans aujourd’hui, la meneuse de ce collectif, a accouché quant à elle d’un bébé mort-né. Elle a été...
- 1Federatie Nederlandse Vakbeweging.
Nous sommes heureux que vous aimiez nos contenus.
Vous ne possédez pas d'abonnement à Santé & Travail.
Abonnez-vous pour accéder aux contenus numériques.
- Formule intégrale 35€ Je choisis cette formule
- Formule 100% numérique 30€ Je choisis cette formule
Découvrez nos offres à destination des étudiants et des institutions.