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« La santé au travail constitue désormais un chantier de l’histoire sociale »

entretien avec Isabelle Lespinet-Moret professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris1-Panthéon Sorbonne
par Eliane Patriarca / 19 octobre 2021

Le « travail » était le thème des Rendez-vous de l’histoire 2021, organisés du 6 au 10 octobre à Blois. Membre du conseil scientifique de la manifestation, l’historienne Isabelle Lespinet-Moret explique les raisons de ce choix.

Pourquoi ce thème du « travail » ?
Isabelle Lespinet-Moret : Il s’est imposé à nous car l’histoire du travail est un domaine de recherche en plein renouvellement, générationnel et thématique. De plus, il figure au programme des concours du Capes d’histoire-géographie et de l’agrégation externe d’histoire pour 2022, avec l’intitulé : « Le travail en Europe occidentale des années 1830 aux années 1930. » Or les Rendez-vous de l’histoire ont en partie pour mission de prendre part à la formation des étudiants.

En quoi consiste ce renouvellement ?
I. L.-M. : Dans les années 1960-70, l’histoire du travail était un domaine d’étude très puissant, focalisé autour de l’histoire ouvrière. Dans les années 1980-90, l’histoire sociale, et celle du travail particulièrement, a décliné. L’histoire culturelle avait le vent en poupe. A la fin des années 1990, notre génération a revisité l’histoire sociale. Nous proposions une autre façon d’aborder le travail, plus axée sur l’évolution des entreprises, avec les thèses de Nicolas Hatzfeld sur Peugeot et de Gérard Vindt sur Péchiney, ou sur l’histoire d’institutions : Vincent Viet explore les origines de l’Inspection du travail et je consacre ma thèse à...

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