
Silice cristalline : des failles dans la prévention
Le réseau européen sur la silice, instance paritaire, a élaboré des « bonnes pratiques » pour préserver la santé des salariés travaillant au contact de ce minéral. Mais on sait peu comment les entreprises les appliquent, alors que la réglementation sur les seuils d’exposition n’est pas assez protectrice.
Au sein de la société Fulchiron, qui exploite des gisements de sables siliceux, trois salariés atteints de silicose ont vu leur pathologie reconnue en maladie professionnelle en 2020 et 2021. « On paie l’inaction du passé », relate Chantal Hubert, directrice qualité, sécurité et RSE de cette PME qui a dû reprendre de zéro sa politique de prévention concernant la silice. Pas facile : « On ne peut ni éliminer le risque, ni trop le réduire », explique Chantal Hubert. A défaut de pouvoir investir dans certaines protections collectives, « on a fait le choix de déployer des masques », ajoute-t-elle
Ce témoignage, donné à l’occasion d’un séminaire qui s’est tenu en février dernier à l’initiative de Nepsi, le réseau européen de la silice, illustre les failles qui demeurent concernant la prévention des expositions à la silice cristalline. Or ce minéral est utilisée dans de nombreux secteurs d’activité, de la métallurgie aux industries extractives en passant par la construction. Inhalé sous forme de poussière, il provoque des maladies comme la silicose mais aussi des cancers. Ce risque a conduit l’Union européenne à classer la silice cristalline alvéolaire dans la liste des substances...
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