© NATHANAËL MERGUI / MUTUALITÉ FRANÇAISE
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Soignants surchargés, patients en danger

par Milène Leroy / avril 2013

A la suite du décès in utero d'un bébé qui devait naître à la maternité parisienne Port-Royal, les soignants pointent de nouveau les conditions de travail des sages-femmes, dégradées par les suppressions de postes et les restructurations.

La mort in utero, le 31 janvier, du bébé d'une patiente suivie à la maternité parisienne Port-Royal a suscité une vague de réactions chez les professionnels de santé, sages-femmes, urgentistes, gynécologues et représentants syndicaux du secteur. Indépendamment des résultats des trois enquêtes diligentées, c'est de manière unanime que les suppressions de postes et les restructurations successives ont été mises en cause.

En 2011, Denis Garnier, syndicaliste FO dans la fonction publique hospitalière, publiait L'hôpital disloqué1 . Dans cet ouvrage, il décrivait les effets des nouveaux modes d'organisation du travail sur la santé des usagers et des soignants. Deux ans plus tard, à la suite du décès de ce bébé, Denis Garnier note sur son blog : "Je n'ai pas besoin de changer une seule virgule de mon livre. Tout est en l'état." Il continue de dénoncer "la concentration de l'activité dans des unités de production de soins, comme à Port-Royal", et la suppression d'emplois dans les hôpitaux.

"Témoignages de détresse"

Tout comme ce militant, l'Ordre des sages-femmes avait tiré...

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    Voir "Le personnel hospitalier vit un conflit éthique", Santé & Travail n° 77, janvier 2012.

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