Sombre constat sur le travail de nuit
Un rapport du Conseil économique, social et environnemental détaille l'impact négatif du travail de nuit sur la santé et la vie personnelle des salariés. Un bilan alarmant donnant lieu à des préconisations en matière de prévention.
Près d'un salarié sur cinq - soit 3,6 millions de personnes - et 570 000 non-salariés travaillent de nuit. Leur nombre a augmenté de près de 50 % depuis la levée de son interdiction pour les femmes, en 2001. Ces données figurent dans un rapport alarmant, Le travail de nuit : impact sur les conditions de travail et de vie des salariés, publié en juillet par le Conseil économique, social et environnemental (Cese).
" Le fait de travailler la nuit n'est ni naturel, au regard des rythmes chronobiologiques, ni, sur une longue période, sans risques pour la santé des travailleurs ou sans perturbations de leurs conditions de vie ", peut-on lire dans ce rapport. Y sont cités des effets négatifs à court terme : troubles du sommeil, digestifs, psychiques, musculo-squelettiques. Mais aussi des effets différés : affections cardiovasculaires, usure prématurée et cancers, notamment colorectaux et du sein. En cause, pour les cancers, les perturbations des rythmes biologiques et de la production de mélatonine. " Il faudrait des études approfondies sur les conséquences du travail de nuit ", réclame François Edouard, le rapporteur, membre de la section travail du Cese.
Une banalisation
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