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Les stratégies de l'OMS pour la santé mentale au travail

par Frédéric Lavignette / janvier 2023

Chaque année, 12 milliards de journées de travail sont perdues pour cause de dépression ou d’anxiéte. Soit l’équivalent de 1 000 milliards de dollars pour l’économie mondiale. En s’associant avec l’Organisation internationale du travail, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) donne une autre dimension à sa stratégie de préservation de l’état psychique des individus. « Il est temps de se concentrer sur l’effet néfaste que le travail peut avoir sur notre santé mentale », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, son directeur général. Une douzaine de lignes directrices pour prévenir les cultures de travail délétères et offrir une meilleure protection aux salariés ont été élaborées par les deux organismes, puis publiées en septembre. 
Pour diminuer les problèmes de santé psychique d’origine professionnelle, il est ainsi recommandé aux employeurs d’agir sur les conditions et le cadre du travail. Pour ce faire, l’OMS propose de réduire la charge de travail, de modifier les horaires de l’activité, voire d’améliorer la communication et la coopération entre équipes. Mais aussi de mettre en place des dispositifs pour faire face à la violence et au harcèlement. D’autres mesures concernent la formation, notamment celle des managers, afin que ceux-ci soient aptes à déceler les situations de souffrance et à agir en conséquence.  D’autre part, l’OMS entend que les personnes souffrant de troubles mentaux aient toute leur place dans le monde professionnel, et ce, grâce à des aménagements d’horaires, des réunions de soutien avec l’encadrement et des mesures pour accompagner la reprise après un congé maladie.