© Adobe Stock
© Adobe Stock

Substitution des toxiques : un problème de famille ?

par Henri Bastos, toxicologue / juillet 2021

Remplacer le bisphénol A, perturbateur endocrinien dangereux pour la santé, par d’autres bisphénols n’est pas une bonne idée. Car ces substances ont des propriétés similaires. Un écueil que la réglementation devrait mieux prendre en compte.

Qui n’a pas déjà entendu parler du bisphénol A (BPA) ? Cette substance est un perturbateur endocrinien, emblématique de cette catégorie de substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire des effets délétères pour la santé humaine. Le BPA a ainsi été classé comme toxique pour la reproduction de catégorie 1B (présumé reprotoxique) au niveau européen.
Il est utilisé depuis plusieurs décennies dans un grand nombre d’applications industrielles, principalement la production de plastiques rigides de type polycarbonates, en vue de la fabrication de divers produits : verres de lunettes, vitrages de sécurité, boîtiers de téléphones portables ou d’ordinateurs, etc. Le BPA est également employé dans la production de résines époxydes, afin de protéger des équipements et objets (coques de navire, tuyauteries en métal ou en béton, etc.). Ces résines sont aussi appliquées à l’intérieur de contenants alimentaires, par exemple les boîtes de conserve ou les canettes. On retrouve enfin du BPA dans la synthèse de certains retardateurs de flamme et comme révélateur dans les papiers thermiques, utilisés pour les tickets de caisse notamment.

Du

...

Nous sommes heureux que vous aimiez nos contenus.
Vous ne possédez pas d'abonnement à Santé & Travail.

Abonnez-vous pour accéder aux contenus numériques.

Découvrez nos offres à destination des étudiants et des institutions.

Abonné-e : Connectez-vous