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Suicides : agir sur le management

par Elsa Fayner / octobre 2020

Les suicides en lien avec le travail restent un sujet de santé publique préoccupant. La France peine à dresser un état des lieux, première étape de la prévention. Entreprises et administrations renâclent à modifier leur organisation.

Le 3 août, un agent de la bibliothèque François-Mitterrand se donne la mort, à Paris, depuis le parvis de l’établissement public. Le 6 septembre, une policière met fin à ses jours avec son arme de service, à son domicile de Saint-Germain-en- Laye… « On a beaucoup parlé de suicides au moment des événements chez France Télécom, en 2009, mais, depuis, c’est redevenu tabou, déplore François Cochet, qui a supervisé une cinquantaine d’expertises sur le sujet pour le cabinet Sécafi. Pourtant, quand nous intervenons aujourd’hui dans une entreprise après une tentative ou un suicide, dès les premiers échanges, nous nous apercevons qu’il y en a souvent eu d’autres avant, et parfois beaucoup. Une estimation annuelle de 500 suicides, dont les motivations principales renvoient au travail, est communément admise. Quelques dizaines sont reconnues en accident du travail. » Aucun état des lieux précis n’est pourtant dressé.
C’est le premier obstacle à une politique de prévention digne de ce nom. Et le premier constat de l’Observatoire national du suicide, dans son quatrième rapport intitulé Suicide. Quels liens avec le travail et le chômage ? Penser la prévention et les systèmes d’information, publ...

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