
« Le télétravail doit reposer sur le volontariat et la réversibilité »

Dans un guide publié à la rentrée, la Fédération des intervenants en risques psychosociaux (Firps) donne des clés pour mettre en place un télétravail qui ne fasse pas monter en flèche les RPS. Pour son président, François Cochet, il doit s’accompagner d’une réflexion collective sur les pratiques professionnelles.
Que sait-on de l’impact du télétravail sur la santé mentale des salariés ?
François Cochet : Tout d’abord, soulignons la diversité des individus. Les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets chez chacun d’entre nous, ce qui entraîne d’ailleurs un risque de « division » entre les salariés : ceux qui ne perçoivent que les avantages du télétravail ont parfois du mal à comprendre que d’autres y voient des inconvénients. Le travail dit « hybride » peut, en théorie, bien fonctionner : quand on est chez soi, on privilégie les tâches où l’on a besoin d’être tranquille pour se concentrer et, sur site, les moments d’échanges avec les collègues. Mais en pratique, la réalité est plus compliquée. Dans certains métiers, le salarié a besoin d’être concentré en permanence. S’il est possible de planifier des réunions, les échanges informels avec les collègues ne peuvent guère se prévoir. Or, ils sont utiles pour bien travailler, avec des repères communs, des idées nouvelles, arriver à prendre du recul…
D’autre part, l’isolement est susceptible d’intensifier les phénomènes de rumination, le sentiment d’exclusion ou de dépression. Mais il y a aussi des salariés que l’isolement protège...
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