Tenir la santé au travail malgré la réforme
La modernisation de la médecine du travail portée par la loi El Khomri risque de dégrader l'efficacité du suivi médical des salariés. Sauf si les professionnels de la santé au travail résistent en exploitant les marges de manoeuvre des textes.
Nombreux sont les professionnels de la santé au travail qui estiment que la modernisation de la médecine du travail portée par la loi El Khomri et ses décrets d'application constitue un défi pour l'efficacité de leur mission, une mise en oeuvre simpliste de la réforme risquant de la dégrader. Il s'agit donc ici de proposer une lecture des subtilités des textes permettant aux praticiens de continuer à identifier les atteintes à la santé, en vue de donner aux travailleurs le pouvoir d'agir et de fournir à l'entreprise des repères pour la prévention primaire.
Adapter le suivi médical à chaque salarié
Maintenir le suivi de la santé au travail constitue bien sûr le premier impératif. Et ce, malgré le fait que, parmi les nouveautés de la réforme, l'article R. 4624-10 du Code du travail n'impose plus qu'une visite d'information et de prévention à l'embauche, réalisée par un professionnel de la santé au travail (donc plus nécessairement par le médecin du travail), et que l'article R. 4624-16 prévoit une périodicité de cette visite pouvant aller jusqu'à cinq ans. Il convient de préciser que ce changement important ne doit pas devenir la norme : il doit être une exception qui...
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