
Pour les travailleurs uberisés, le salut n'est pas dans le statut
Selon un récent rapport, la situation en matière de protection et de droits sociaux des travailleurs des plates-formes numériques est préoccupante. Mais la création d'un statut intermédiaire entre indépendance et salariat n'est pas la solution.
Les manifestations de chauffeurs d'Uber ou de coursiers Deliveroo en témoignent : les nouveaux emplois générés par les plates-formes numériques font débat en matière de droit du travail et de protection sociale. Ces deux questions sont abordées dans un récent rapport1 rendu par la direction de l'Animation de la recherche, des Etudes et des Statistiques (Dares), du ministère du Travail, visant à préciser les politiques publiques qui pourraient être menées sur le sujet. Selon ce document, le panorama des plates-formes est tout d'abord hétérogène. Toutes n'ont pas vocation à générer du chiffre d'affaires ou à vendre un service. Les données les concernant sont ainsi difficiles à agréger, car elles ne portent pas sur les mêmes types d'activité. Selon une étude datée de 2015, réalisée par la direction générale des Entreprises (DGE), cette "nouvelle économie" fournirait plus de 50 % des revenus pour près de 5,2 % des Français et 12 % des 25-34 ans.
Dans cette nébuleuse, les plates-formes à but lucratif...
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"L'économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l'emploi et les politiques publiques", par Olivia Montel, Document d'études n° 213, août 2017.
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