
Des vignerons en quête d’un avenir moins chimique
A Jongieux, en Savoie, des viticulteurs se sont engagés dans une démarche collective pour diminuer l’usage des produits phytosanitaires. Un chantier de longue haleine, où partage et expérimentation facilitent le changement des pratiques, tout en assurant un soutien social.
Juché sur son tracteur, Noël Barlet s’engage prudemment entre deux rangs de vigne. Il teste une nouvelle herse, qui doit désherber au plus près les ceps. « Regardez, celui-là était un peu tordu, alors le capteur n’a pas bien fonctionné, la lame s’est rétractée trop tard et l’a abîmé, dit-il en inspectant le rang. Il faut que je le réajuste. » Le viticulteur va devoir se relayer avec son fils et son neveu pour passer cette machine sur leurs 30 hectares de parcelles, ce qui leur prendra « un temps fou ». Pour venir à bout de certains chardons, « il faudra y aller à la pioche », constate un jeune voisin. L’usage de ces procédés mécaniques est rendu nécessaire par l’abandon progressif des produits désherbants, de plus en plus contestés, notamment par les riverains. Avec, à la clef, une mutation profonde des conditions de travail et d’exploitation des vignes, et un accroissement de la pénibilité physique.

Les vignes des Barlet dominent les coteaux de Jongieux, en Savoie. En contrebas, le Rhône serpente doucement. Dans cette vallée de 200 hectares, la majeure partie des 15 vignerons indépendants se sont engagés depuis 2019 dans une démarche de réduction de l’usage des pesticides...
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