
Des viticulteurs sensibilisés aux dangers des phytosanitaires
Dans le Bordelais, une formation-action menée par des chercheurs auprès d'exploitants et de salariés viticoles vise à mieux identifier les expositions aux pesticides et les risques qui y sont liés. Et ce, afin qu'ils puissent mieux se protéger. Reportage.
En ce début de mois d'août caniculaire, un drapeau rouge flotte à l'entrée du château Luchey-Halde, à Mérignac (Gironde). Il signale qu'un épandage de pesticides est en cours sur ce domaine viticole de 23 hectares, situé en limite d'agglomération bordelaise. Pour ce onzième traitement depuis le printemps, le tractoriste pulvérise du sulfate de cuivre, de l'huile essentielle d'orange douce et de l'oxyde cuivreux sous l'oeil de plusieurs caméras, dont une placée dans sa cabine. "Il joue le jeu parce qu'il souhaite savoir si son matériel est bien étanche et le protège des émanations", explique Mélanie Lou, responsable qualité, hygiène, sécurité et environnement (QHSE) de ce domaine, qui appartient à l'école Bordeaux Sciences Agro.
Le domaine de Luchey-Halde et neuf autres exploitations girondines participent depuis deux ans à une formation-action menée par des chercheurs de l'université de Bordeaux. Financé à hauteur de 250 000 euros par la région Nouvelle-Aquitaine, et dans le cadre du plan Ecophyto, ce projet baptisé "Prevexpo" (pour "Prévenir les risques ensemble en milieu viticole à partir des conditions réelles des expositions chimiques") vise à rendre les viticulteurs...
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