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Chimiothérapies : l’Anses propose de mieux protéger les soignants

par Nolwenn Weiler / 24 août 2021

Dans un récent avis, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) propose d’inscrire les travaux exposant les personnels soignants aux produits cytotoxiques – utilisés pour les chimiothérapies – dans la liste des procédés cancérogènes. Explications.

Développer un cancer après avoir manipulé des médicaments anticancéreux ? C’est malheureusement possible, comme l’avait révélé Santé & Travail et Bastamag dans une enquête conjointe. Les produits cytotoxiques utilisés dans le cadre des chimiothérapies sont en effet conçus pour détruire les cellules cancéreuses, mais ils peuvent aussi s’en prendre aux cellules saines. Pour mieux protéger les travailleurs contre ce risque professionnel méconnu, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a proposé, dans un avis publié en juillet dernier, de modifier l’arrêté fixant en France la liste des procédés cancérogènes et d’y ajouter les travaux exposant à 18 principes actifs de médicaments anticancéreux. Cela permettrait d’appliquer à ces substances les règles de prévention prévues par le Code du travail. L’agence alerte également sur les effets tératogènes des substances cytotoxiques, et les risques d’infertilité liés à leur utilisation, « qui devraient être pris en compte pour la prévention des risques professionnels ».

Près de 92 000 travailleurs exposés

« Les familles professionnelles des salariés les plus concernés par une exposition aux médicaments cytotoxiques sont les...

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