
Ce décret « poussières » qui fait tousser le patronat
Hostiles à l’abaissement des valeurs limites d’exposition aux poussières sans effet spécifique préconisé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, les employeurs font pression sur le ministère du Travail. Celui-ci en est à son troisième projet de décret, dont un déjà retoqué par le Conseil d’Etat.
Le décret censé définir de nouveaux seuils d’exposition aux poussières sans effet spécifique (PSES) verra-t-il le jour avant la fin de l’année ? Ce lundi 6 décembre, la commission générale du conseil d’orientation des conditions de travail (Coct) doit examiner une nouvelle proposition de texte. C’est la troisième en trois mois. Il faut dire que le sujet est sensible et qu’il est difficile de mettre tout le monde d’accord.
Susceptibles de provoquer des maladies respiratoires et cardio-vasculaires, les PSES se classent en deux catégories : les poussières inhalables (comprises entre 1 et 100 µm de diamètre) et les alvéolaires (comprises entre 1 et 4 µm). Pour réduire les risques pour la santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) propose d’abaisser les valeurs limites d’exposition professionnelle sur huit heures (VLEP-8 h) de 10 à 4 mg/m3 pour la fraction inhalable et de 5 à 0,9 mg/m3 pour la fraction alvéolaire.
Des millions de travailleurs exposés
Cette division par deux et cinq des valeurs actuelles ne manque pas d’inquiéter nombre de secteurs d’activité, comme celui de la construction, où les expositions aux poussières font partie du quotidien de travail de...
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