
Le médecin du travail peut-il transmettre son alerte au CSE ?
A la suite de notre article sur l’alerte en médecine du travail, paru dans le numéro de janvier, nous avons reçu plusieurs courriers de praticiens qui estimaient que nos réserves sur l’envoi de cette alerte aux représentants du personnel et à l’Inspection du travail n’étaient pas justifiées. Nous avons donc voulu en savoir plus.
« Si le destinataire de l’alerte est exclusivement l’employeur, l’action du médecin du travail se résume à un coup d’épée dans l’eau », déplore Benoît de Labrusse. Ce médecin du travail cite l’exemple d’une entreprise au sein de laquelle il a constaté une forte exposition aux poussières de silice. Pour des raisons de coût, l’employeur s’était abstenu de prendre des mesures de prévention collective. « J’ai transmis l’alerte à l’employeur et au CSE, qui a demandé immédiatement une réunion extraordinaire », se souvient-il. L’alerte, un outil permettant de signaler à l’employeur l’existence d’un risque pour la santé des salariés, est définie par l’article L. 4624-9 du Code du travail. Cet article précise que seules « les propositions et les préconisations du médecin du travail et la réponse de l'employeur » sont transmises au CSE, à l’Inspection du travail et aux agents des services de prévention des organismes de Sécurité sociale.
Refus de l’Inspection du travail
« L’employeur est le seul destinataire de l’alerte, le médecin ne peut la transmettre directement aux autres acteurs », analyse pour sa part Mélissa Menetrier, médecin du travail et auteure de l’article sur le...
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