Des VLEP loin du compte

par Jacques Darmon / octobre 2021

Un projet de décret visant à durcir les valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) aux poussières dites sans effet spécifique devrait être bientôt présenté au Conseil d’orientation des conditions de travail (Coct). Ces poussières sont susceptibles d’entraîner des pathologies respiratoires et cardiovasculaires (voir « Ces poussières que l’Etat ne peut plus mettre sous le tapis », par Nolwenn Weiler, www.sante-et-travail.fr). Le décret abaisserait les VLEP évaluées sur 8 heures, mentionnées à l’article L. 4222-10 du Code du travail, de 10 à 8 mg/m3 d’air pour les poussières totales et de 5 à 4 mg/m3 d’air pour les alvéolaires, plus susceptibles de pénétrer profondément dans le poumon. Problème, ces valeurs sont supérieures à celles recommandées dans un rapport de 2019 de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui préconisait des VLEP à 4 mg/m3 et 0,9 mg/ m3 d’air pour les poussières totales et alvéolaires.