
Le gouvernement bat en retraite sur la pénibilité
Pour défendre son projet de loi sur les retraites, l’exécutif met en avant des mesures de prévention et de compensation de l’usure professionnelle. Mais pour les syndicats, le compte n’y est pas, avec des dispositifs qui n’ont pas fait leurs preuves.
A l’évidence, la stratégie du gouvernement pour faire accepter sa réforme des retraites grâce à des « mesures pénibilité » n’a pas du tout fonctionné. « En dépit de quelques avancées sur la prévention, nous constatons l’absence de volonté politique pour reconnaître la pénibilité ouvrant droit à un départ anticipé », déplore Marylise Léon pour la CFDT. Les améliorations à la marge du compte professionnel de prévention (C2P) sont loin d’emporter l’adhésion des syndicats, qui demandent depuis des années la réintégration des quatre facteurs de pénibilité supprimés du compte fin 2017. A savoir : les postures pénibles, les manutentions de charges, les vibrations mécaniques et l’exposition aux agents chimiques dangereux. La CFDT rappelle que 95 % des maladies professionnelles reconnues y sont liées. La CFE-CGC, qui regrette comme d’autres organisations l’absence de prise en compte de la pénibilité psychique, juge que les aménagements apportés au C2P auront peu d’effets puisque le suivi des déclarations effectuées par les entreprises ne sera pas renforcé.
« L’arnaque du C2P »
D'après une étude de la direction statistique du ministère du Travail, publié en juin 2022, plus de 80 % des...
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