
Depuis le mouvement #MeToo, c’est la place des femmes dans la société et le monde du travail qui est questionnée. Et pas seulement du point de vue de leurs rémunérations ou des violences qu’elles subissent. Les rôles et attributs qui leur sont dévolus par les représentations sociales, leurs prétendues « qualités naturelles », ce qu’on appelle le genre, tout cela détermine encore les métiers qu’elles occupent, les tâches qui leur sont confiées, les contraintes qu’elles subissent sur leur lieu de travail. Ainsi, si les femmes développent davantage de TMS, c’est avant tout parce qu’elles sont plus souvent affectées à des travaux répétitifs, exposées à de fortes exigences psychologiques, tout en ayant moins d’autonomie. Et parce que les postes de travail sont conçus pour des hommes. Conduire une analyse genrée des risques est donc indispensable pour améliorer la prévention. Au bénéfice aussi bien des femmes que des hommes.