
Avec le recul de l'âge de la retraite et le vieillissement de la population active, les arrêts maladie augmentent, ainsi que leur coût. L'avancée en âge s'accompagne de maladies chroniques, génératrices d'arrêts longs. Et près de la moitié du coût des absences au travail provient de pathologies lourdes. Si ce coût est la préoccupation essentielle des pouvoirs publics, il en est une autre qui devrait elle aussi les mobiliser : celle des conditions de travail. En effet, l'arrêt maladie est souvent, dans sa genèse et sa durée, le produit de la rencontre entre un problème de santé et des exigences du travail. Agir sur les contraintes ostéo-articulaires ou l'intensification du travail, c'est le plus sûr moyen de faire baisser les arrêts. Aménager l'organisation du travail pour éviter que les absences de courte durée ne perturbent la production ou faciliter le retour de personnes convalescentes aussi.